Mayotte, dévastée par le cyclone Chido, a besoin de tout : eau, électricité, nourriture, reconstruction des habitations et des services publics, de la prise en charge inconditionnelle de toute la population quel que soit le statut administratif.

Les personnes migrantes qui vivaient dans les bidonvilles payent encore une fois le prix fort. On redoute des milliers de mort-e-s. En effet, plutôt que de se mettre en sécurité dans des abris en dur, ces personnes ont préféré rester dans les bangas, abris de fortune de peur d’être raflées et expulsées par les autorités. Le traumatisme de Wuambushu (cette honteuse opération policière qui a détruit les habitations en expulsant de Mayotte les habitant-e-s) et le harcèlement policier sur toute l’île ont sans doute été déterminants dans ces décisions.

Dans cette situation, on s’attendrait d’un ministre, même démissionnaire, à minima d’une attitude empathique et de ne pas déshumaniser les victimes du cyclone.

Mais Bruno Retailleau dépêché sur place est sans aucun doute né avant la honte. Au milieu du chaos, son éternelle obsession reste le contrôle de l’immigration pour en faire une priorité nationale. Devant une nouvelle preuve du changement climatique entrainant des milliers de disparu-e-s, des personnes à secourir, à guérir, à soutenir le ministre pense à ses intérêts personnels : séduire l’extrême droite et fasciser toujours plus le pouvoir.

Alors que des milliers de personnes sont disparues, que d’autres sont encore à sauver, il plonge dans le cynisme en créant une division parmi les personnes rescapées et en envisageant l’expulsion des éventuels survivant-e-s et personnes endeuillées.

Cynique, immonde, honteux.

La FASTI est solidaire de toute la population de Mayotte, demande la régularisation de toutes les personnes vivant à Mayotte et l’abrogation du visa Balladur.

¡ NO PASARÁN !