NO PASARAN ! Résistance dans la rue et dans les urnes contre la déferlante fasciste
Déclaration de la Fasti du 17 juin 2024

C’est fait ! L’extrême droite gagne de manière écrasante les élections européennes. Le président de la République dans une totale irresponsabilité appelle à des élections législatives qui pourraient lui donner le pouvoir.
C’est une étape de plus que le président et son gouvernement franchissent pour légitimer le Rassemblement national.
Nous ne pouvons pas oublier les politiques antisociales comme les attaques aux retraites, au logement et aux personnes privées d’emploi.
Nous ne pouvons pas oublier la légitimation des violences policières dans les quartiers populaires.
Nous ne pouvons pas oublier les attaques répétées envers les associations, avec la loi séparatisme notamment.
Nous ne pouvons pas oublier les attaques aux libertés publiques.
Nous ne pouvons pas oublier les lois racistes qui font des personnes migrantes des « ennemies de l’intérieur », comme la loi Darmanin.
Nous ne pouvons pas oublier l’islamophobie comme politique d’Etat.
Nous ne pouvons pas oublier les mesures racistes et sexistes, la gestion coloniale de Mayotte, de la Kanaky et les yeux fermés sur le génocide du peuple palestinien, pour ne citer que ces exemples du colonialisme porté par la France et son gouvernement.
Nous ne pouvons pas oublier les politiques mortifères de l’Europe forteresse, les morts en mer, dans les déserts, dans les montagnes.
Nous ne pouvons pas oublier le rôle des médias dans la diffusion des propos et théories racistes.
Nous ne pouvons ni oublier ni pardonner.
Nous l’avons dit et répété : Le résultat du RN ne doit rien au hasard. C’est la conséquence de la banalisation de l’extrême-droite par la politique de Macron et d’une « gauche » qui a aussi une responsabilité dans les politiques racistes et antisociales, qu’elle soit au gouvernement ou même dans l’opposition.
Mais nous savons aussi ce que voudrait dire un RN au gouvernement.
Les conséquences seront terribles pour nos vies, nos quartiers populaires, les droits des femmes et minorités de genre, et encore plus pour les personnes immigrées, avec ou sans papiers.
La FASTI appelle à la mobilisation dans la rue et dans les urnes.
La seule mobilisation dans les urnes ne suffira pas à répondre aux urgences sociales. Face au fascisme et au libéralisme, la solidarité est notre force. C’est en soutenant les combats des premier-ères concerné-e-s dans toutes les zones de relégation et en changeant de paradigme sur les questions de migrations que la gauche combattra la xénophobie et le fascisme.
Nous avons aussi de l’espoir. Aujourd’hui des initiatives fleurissent partout pour contrer le pire : il en va de la responsabilité de toustes celleux qui ne souhaitent pas abandonner de faire vivre les solidarités.
La FASTI appelle à l’unité contre le sexisme, le racisme et le fascisme, contre les violences policières, contre les politiques migratoires mortifères, et pour l’unité avec toutes celles et ceux qui se battent pour la régularisation des sans-papiers, pour Mayotte, la Palestine et la Kanaky, pour des conditions de vie, de logement et de travail dignes, pour l’égalité des droits.