Solidarité avec le peuple kanak en lutte pour son indépendance !
[Communiqué du 16 mai 2024]
La FASTI exige le retrait du projet de loi élargissant le corps électoral en Nouvelle-Calédonie et la reprise de la négociation avec les représentant·es du peuple Kanak.
Exigeons la libération et l’abandon des poursuites pour les inculpé·es des mobilisations en cours. Engageons des actions de solidarité ici en France au mouvement actuel en Kanaky. Les objectifs sont clairs : la demande du retrait du projet de loi sur le dégel du corps électoral, la non-reconnaissance du 3ème référendum, et la poursuite de la trajectoire de décolonisation.
La Kanaky/Nouvelle Calédonie n’est pas un territoire français, mais au regard du droit international un « territoire non autonome ». Le projet de loi constitutionnelle proposé unilatéralement en vue du dégel du corps électoral, en violation du droit international, conduit les parlementaires à assumer la responsabilité de décider, à plus de 22000 km de lui, de l’avenir de tout un peuple.
Hélas, les députés ont voté, sans que les proches des indépendantistes aient été écoutés un tant soit peu par le gouvernement, et le sang a coulé. La situation est très grave. Le Haut-commissaire a exprimé publiquement sa crainte d’une guerre civile. L’armée est en approche et l’état d’urgence décidé.
Pour toustes celleux à l’écoute, ces drames auraient pu être évités en entamant réellement un processus de décolonisation et en respectant l’esprit de l’accord de Nouméa en associant réellement les représentant·es du peuple Kanak et des "victimes de l’histoire".
Il est toujours encore temps d’arrêter les violences, dont la violence d’Etat avec la casse brutale d’accords, certes anciens (moins de 40 ans), mais respectés par toutes les parties, ou celle des rues. Ce projet de loi doit être retiré.
La FASTI condamne les propos va-t-en-guerre du Président de la République et du ministre de l’Intérieur qui ont instauré l’état d’urgence, un mécanisme hérité de la guerre d’Algérie. La FASTI s’oppose fermement à toute intervention armée sur le territoire de Kanaky, et soutient les luttes kanaks pour l’indépendance et les organisations solidaires de lutte contre le colonialisme en Kanaky.