Plus que jamais : solidarité avec le peuple sahraoui !

Article de la Commission Nord/Suds
Extrait du journal OLF n°105

L’accord de cessez-le-feu conclu en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario a de nouveau été rompu le 13 novembre dernier par l’armée marocaine.Celle-ci a décidé de réprimer violemment une mobilisation de civil·e·s sahraoui·e·s qui protestaient pacifiquement pour stopper le pillage des ressources naturelles sahraouies et refermer la brèche précédemment ouverte à Guerguerat, au sud-ouest du Sahara occidental. Alors que le Front Polisario a réagi par la reprise des armes et que la population sahraouie lui manifeste son soutien, la répression marocaine s’étend désormais aux territoires occupés avec des exactions commises sur des manifestant·e·s et des incursions dans les maisons des militant·e·s.

Dénoncée par le Front Polisario, cette nouvelle rupture du cessez-le-feu met l’ONU face à son échec patent : celui d’organiser un référendum d’autodétermination, contrepartie du même accord de cessez-le-feu qui mettait fin à 16 années de guerre. Cela fait donc bientôt 30 ans que ce référendum aurait dû avoir lieu, mais que le Maroc – soutenu par d’autres États – s’y oppose. Du côté de la France qui tient à préserver coûte que coûte ses intérêts géopolitiques, financiers et commerciaux avec le Maroc, cela se manifeste par le rôle fortement limité qu’elle associe de longue date à la MINURSO (Mission de l’ONU au Sahara occidental) et par son soutien politique au plan d’« autonomie » toute relative défendu par le Maroc.

Le 10 décembre dernier, Trump « reconnaissait » dans un tweet la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. C’est ainsi qu’il manifestait d’une pierre deux coups son plus grand mépris à l’égard de deux peuples colonisés, opprimés et spoliés : les sahraoui·e·s et les pales-tien·ne·s. Face à cela, le mouvement des Asti continuera de lutter contre l’ordre de domination coloniale qui régit encore les relations nord/suds et manifester sa solidarité avec les luttes des peuples pour leur autodétermination.