Les jeunes étranger-e-s
Peu importe leur âge et leur vulnérabilité, les jeunes étranger-e-s n’échappent pas aux politiques migratoires et aux lois qui régissent la vie des personnes étrangères en France ainsi qu’à leurs logiques suspicieuses, répressives et déshumanisantes.
Nous en faisons le constat quotidiennement lorsque nous accompagnons ces jeunes face à leurs refus de droits les plus fondamentaux (notamment au logement et à la scolarisation) ou encore lorsque nous nous mobilisons contre leur enfermement en zones d’attente ou centres de rétention. De plus en plus de jeunes isolé-e-s arrivent aux portes des ASTI démuni-e-s face à l’abandon de l’administration française. Cet abandon prend bien souvent le relai d’un parcours migratoire long, éprouvant et dangereux qui résulte lui-même d’un verrouillage de plus en plus étanche des frontières françaises et européennes malgré les risques sanitaires et troubles post-traumatiques auxquels sont surexposés les jeunes migrant-e-s.
Deux espaces fédéraux s’intéressent à la question des jeunes étranger-e-s : la Commission Accès aux droits sur les aspects juridiques et sociaux (accès à la protection de l’enfance, accès aux droits fondamentaux, accès au séjour lors du passage à la majorité etc.) et la Commission Jeunesse, un espace national d’expression, de mutualisation des expériences et de construction de dynamiques collective qui réunit les jeunes étranger-e-s des ASTI en vue de favoriser et visibiliser leur parole et leur autonomie.