A contre-courant d’une vision morale du racisme qui considère que celui-ci serait la seule expression d’une idéologie, qu’il résulterait de préjugés ou d’un manque de connaissance de l’ « autre », nous pensons qu’il est nécessaire de penser le racisme dans sa dimension structurelle et institutionnelle.

C’est bien une logique raciste et colonialiste qui sous-tend les politiques actuelles à l’égard des personnes étrangères et des personnes racisées. Combattre le racisme nécessite de prendre en compte le fait qu’il est produit par l’Etat à travers des pratiques, des lois spécifiques (le code des personnes étrangères-CESEDA, la loi contre le port du foulard), des discours publics essentialisant, des violences policières (contrôle au faciès, gestion coloniale des quartiers populaires), de traitements différents (discriminations dans l’emploi, le logement, l’accès à la formation etc.), d’exploitation capitaliste renforcée.

Le racisme n’est pas un système d’oppression isolé. C’est pourquoi nous analysons son imbrication avec le sexisme et le capitalisme pour comprendre la complexité et la multiplicité des expériences de discrimination vécues en fonction du genre, de l’âge et de la classe.
Nous intégrons ces analyses dans nos luttes et partenariats, nos actions de sensibilisation, nos formations, nos brochures.